Les différentes options de statuts disponibles
En France, l’éventail de statuts juridiques est assez large. On trouve notamment des statuts individuels comme l’entreprise individuelle, la micro-entreprise, ou la forme EIRL, et des formes sociétales telles que la SARL, la SAS, la SASU (version unipersonnelle de la SAS) ou encore l’EURL (version unipersonnelle de la SARL). Chacune de ces formes possède ses caractéristiques, ses avantages et ses inconvénients.
Pour illustrer, prenons le cas d’une créatrice qui débute comme micro-entrepreneure. Son activité ne lui rapporte pas plus de 70 000 euros de chiffre d’affaires par an, elle n’a pas de salariés et gère essentiellement seule sa logistique. Au départ, le régime micro-entreprise est un allié de choix : démarches administratives réduites, comptabilité allégée, charges calculées en fonction du chiffre d’affaires réel. Avec le temps, cependant, son projet peut grandir : besoin de lever des fonds, recrutement d’une équipe commerciale, signature de gros partenariats, etc. À ce stade, elle s’expose à des risques plus élevés et peut chercher à sécuriser son patrimoine, ou encore faciliter sa communication auprès d’investisseurs. Dans une telle configuration, la transformation en SASU ou en EURL peut offrir cette protection et cette crédibilité accrues.
La SASU est connue pour sa grande souplesse, notamment en ce qui concerne la rédaction des statuts et l’organisation interne. L’EURL possède un cadre davantage réglementé, mais garantit une sécurité juridique plus clairement encadrée. Le choix entre ces deux formes dépend de la nature de votre projet et de votre style de gestion. Par ailleurs, certaines entrepreneures préfèrent la SARL (ou l’EURL) pour le mode de calcul des cotisations sociales qui peut sembler plus prévisible à long terme, même si le sujet reste délicat et spécifique à chaque situation.